C'est avec une cérémonie en forme d'apothéose que le capitaine de frégate Richard Gross-Baricalla s'en est allé, enveloppé dans un drapeau tricolore masquant à la fois le cercueil et le catafalque. Lors de la messe de requiem, l'homélie du père Stéphane Drillon a été particulièrement grandissime. Les Tourrettans s'étaient massés si nombreux, à l'intérieur de l'église, comme à l'extérieur, qu'une telle foule ne s'était pas vue depuis plusieurs décennies pour une cérémonie funèbre. Un vrai chagrin ravageait bien des visages amis, donc presque tout le monde, car tout le village était l'ami(e) du maire-adjoint. Une émotion intense a traversé le dernier hommage de son ami de vingt-cinq ans, le maire, le Dr Alain Frère, qui a dressé son portrait une ultime fois, avec le coeur. Celui que bien des Tourrettans appelaient simplement "Richard", avec un grand respect, laissera une empreinte profonde dans tous les coeurs et toutes les mémoires tant il a servi à la fois la France et son village. On dira de ce Gaulliste de la Résistance: "Il avait une certaine idée de la France". La Marine au plus haut niveau départemental, l'Armée de terre, l'Aviation, la Gendarmerie, le monde politique, associatif et le peuple tout entier étaient représentés. Dix-sept drapeaux (un record difficile à battre!) ont salué le capitaine de frégate avant son dernier voyage, toutes voiles dehors. Le grand navire emporte ainsi vingt-cinq années de l'histoire tourrettane. Ne reste plus que le Souvenir.
Valéry d'AMBOISE
remise de la médaille de commandeur
temoignages et hommages divers
lire en particulier celui d'Emile Fabre, qui complète admirablement nos informations
