Dernier Hommage au capitaine de frégate Richard Gross-Baricalla |
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Je le connaissais depuis onze ans. Son "Bonjour" était toujours chaleureux; son regard perçant, pétri d'intelligence, laissait entrevoir la force extraordinaire qui l'habitait, derrière cette bonhomie souriante. Il a été, durant 25 années, 1er adjoint du maire, le Dr Alain Frère, toujours fidèle au poste, l'un des premiers arrivés à la mairie, chaque matin. Son premier travail était d'éplucher l'abondant courrier municipal. Mais en fait, il était au service de tout le monde, cherchant tous les moyens de dépanner, insistant à droite, grattant à gauche jusqu'à ce qu'il ait gain de cause pour ses protégés: tous les Tourrettans en fait. Je n'ai appris qu'au fil des années que ce personnage si chaleureux, né le 26 mai 1925, cachait un grand marin, un héros de la Résistance, dans laquelle il entra dès dix-sept ans pour participer activement, ensuite, au débarquement de Provence, fin août 1944. Ses différentes affectations dans la Marine, ensuite, ont permis à ses chefs d'apprécier ses qualités d'homme et de militaire de haut niveau. Sa puissance poitrine suffisait à peine à accrocher toutes ses décorations qu'il avait comprimées en une discrète plaquette les regroupant; je plaisantais souvent avec lui à ce sujet, l'enjoignant de faire encore plus de musculation pour loger celles qui ne manqueraient pas d'arriver; comme je le chinais avec beaucoup d'affection à propos de sa voiture cabossée qui aurait fait le bonheur d'un carrossier. Le tout dernier hommage lui a été rendu par le ministre Christian Estrosi en personne, qui l'a fait commandeur de l'Ordre national du Mérite: il y en a peu, en France, qui ont atteint ce grade. Valéry d'AMBOISE voir aussi l'article consacré à la remise de médaille de commandeur Dernier hommage, place de la Légion d'honneur temoignages et hommages divers |
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Le capitaine de frégate Richard Gross-Baricalla lors de sa dernière apparition publique, pour la Sainte-Rosalie. Ici, devant le monument aux Morts. |
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