Marie-Rose Sidro est née à Nice le 26 août 1910, fille de Joseph Masséna, originaire de Levens et de Philomène Blanc, originaire de Roure (Valabres) dans la vallée de la Tinée.
Authentique native du comté de Nice, sa vie est un témoignage de l'histoire de notre terroir.
Elève à l'Ecole Rothschild, première du canton au Certificat d'Etudes Primaires, elle aurait bien voulu devenir institutrice, mais elle dut aller travailler très jeune, comme « arpette », apprentie modiste, dans l'un des ateliers les plus renommés de l'avenue de Verdun, chez Nathalie. Elle devint ainsi une excellente modiste et travailla ensuite comme Première, chez Maxe (Malausséna).
Ce fut ainsi qu'elle vit défiler les clientes les plus huppées de la Riviera et travailla pour Michèle Morgan, pour l'amie intime du roi de Suède ou pour la famille Singer.
Elle traversa les années trente avec une grande élégance et beaucoup de goût, que ce soit dans son travail et le cadre chic et prestigieux de l'avenue de Verdun, ou pendant les vacances, à Levens, le berceau des Masséna, où avec son frère Charles, elle partagea une jeunesse heureuse. Demoiselle d'honneur aux festins, elle assista aux débuts du plus jeune maire de France à son époque, le futur sénateur Joseph Raybaud, maire de Levens.
L'hiver, elle partagea la passion de la montagne et du ski avec son frère Charles, qui fut président du ski club alpin de Nice et maire de Daluis.
En 1939, elle épousa Alexandre Sidro, carnavalier , membre de la plus célèbre famille de carnavaliers de l'époque, qui réalisait le char de Sa Majesté Carnaval.
A la naissance de sa fille Annie, elle quitta son emploi de modiste et collabora étroitement avec son mari (jusqu'à sa mort en 1980) à la réalisation du char du Roi notamment pour le choix des tissus, la confection des costumes des mannequins du Roi, et surtout la coiffe royale ornée de magnifiques plumes d'autruche.
L'été, elle retrouvait son fief et ses racines à Levens auprès de ses amies et suivait de près toutes les activités liées à notre patrimoine.
Depuis quelques années, elle coule des jours paisibles à Tourrette-Levens, à la résidence de la Gorghette.
Pour son centième anniversaire, elle a reçu les médailles d'honneur de la Ville de Nice, des mains de Rudy Salles, celle de Tourrette-Levens, de la part du Dr Frère, et celle de Levens par le maire, Antoine Véran. Sans compter l'aubade des anciens festins levensois.
A cette occasion, Annie Sidro (historienne), a présenté une rétrospective de photos illustrant le siècle vécu par Marie-Rose Masséna Sidro, de la belle époque des années trente, aux fêtes levensoises et niçoises avec la recherche du goût du terroir du beau comté de Nice.