TOURRETTE-LEVENS> HISTOIRE> ORIGINE DU NOM> LES CHABAUD> LES CANUBIO> |
TOURRETTE-LEVENS
Depuis des
millénaires, l'éperon rocheux où se situe actuellement le château, était un des
points de contrôle de la fameuse route du sel, passage obligé entre le port de Nice et
Turin et le Piémont, par la vallée de la Vésubie et le col de Fenestre. Tourrette - Levens a été aussi un village important à l'époque romaine, de nombreux vestiges en témoignent.
Un temple a dû être construit sur l'emplacement du château, mais fut rasé comme toutes
les constructions de la région, lors de l'invasion des Lombards, à la fin du VIe
siècle. |
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Le château est, à lépoque
lun des plus beaux de la région avec ses six tours, trois rondes et trois carrées. Du même siècle date le vieux village, partiellement en ruine ,avec sa chapelle des Pénitents Blancs ,un des deux clochers triangulaires du Comté. Le village se développe rapidement : sa population, de 300 habitants au Moyen Âge, est passée à 1000 au début du siècle et à 3500 actuellement. Il est devenu le plus peuplé du canton. |
Mairie de Tourrette-Levens | Tél. 04 93
91 00 16 | Fax 04 93 79 43 11
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Les origines du nom
A l'époque Romaine, il y a
deux mille ans, Castrum de Turrettis était situé sur la route
reliant Cimiez, capitale de la province romaine des Alpes-Maritimes à
Embrun et au Piémont. Les vestiges romains sont très nombreux et
conservés au musée archéologique de Cimiez.
o En 1905,
à La Colle de Revel, une pierre tombale et une tombe gallo-romaine
sont mises à |
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CAI0 . CLEMENTIS . F. CLEMENI. ERACONIS. F. PUBLIO . CLEMENTIS . F VECTINIA. ENIMANVI ,F COIVGI. ET . FILEIS . ET POSILA. QUARTA .QVINA PATRI. ET . FRATRIBVS . B. M. |
A Gaius, fils de Clemens, à Clemens, fils d'Eracon, à Publius, fils de Clemens, Vectinia, fille d'Enimanuus à son mari et à ses fils, et Posila, Quarta, Quinta, à leur père et à leurs frères pleins de mérite. |
Cette pierre a été datée de l'époque
d'Auguste (63 avant J.-C.-14 après J.-C,). Cette épitaphe a été élevée par une mère et ses trois filles à son mari et a ses deux fils. Elle permet de situer une famille tourrettane d'il y a deux mille ans. M"' Danièle Mouchot le conservateur du Musée Archéologique de Cimiez, après avoir pris un moulage de la pierre, a eu l'extrême gentillesse de bien vouloir rendre l'original à la com- mune de Tourrette. La pierre est maintenant exposée au château-musée de Tourrette et tous les Tourrettans peuvent contempler le souvenir de leur passé |
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Les Chabaud seigneurs deTOURRETTE La famille
Chabaud possède le fief de Tourrette de 1175 à 1684. Donc pendant cinq siècles elle a dirigé la vie de la
communauté tourrettane. |
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Le Comté de Tourrette est créé en 1671Le 16 décembre l667, Honoré IV de Chabaud Tourrette, «qui était le dernier de cette famille, une des plus nobles et des plus anciennes du comté de Nice», fut investi de ses fiefs par le duc Charles Emmanuel de Savoie. Le 17 avril l671 le duc Charles Emmanuel III de Savoie signe des lettres patentes, au palais de la Venaria de Turin, érigeant en comté la seigneurie de Tourrette, en faveur du «Baron Honoré de Chabaud, de Carnet et Scortinals en Gascogne, des seigneurs de Châteauneuf, lequel à l’exemple de ses ancêtres, témoigne du plus entier dévouement à notre service». Ces lettres patentes furent entérinées par la chambre des comptes de Turin le 23 mai l671 et par le Sénat de Nice le 9 juin l671. Elles rendent hommage à «l’antique noblesse de la famille de Chabaud», «à Honoré I, commandeur de la Sainte Religion de Jérusalem, surintendant de justice de ces pays, à Jean quis’est distingué pendant le siège de la ville de Nice (en 1543) sous laquelle, en considérationde ses hauts faits, il reçut l’expression de la reconnaissance du duc Emmanuel Philibert,notre bisaïeul à Jacques, pour avoir commandé les armées et suivi le duc susnommé dansles guerres de Provence (en 1590)» Honoré IV de Chabaud devient donc comte de Tourrette. En 1675 il est gentilhomme de laChambre du duc de Savoie. Il continue d’administrer ses biens de France et du Comté de Nicemais sa femme ne lui a pas donné d’enfant. En 1684, il est seul à Tourrette, sa femme, Mariede Torisson est au Carnet. Il est très malade, il fait venir au château un notaire de Nice,Maurice Capone, il lui remet son testament cacheté devant les sept témoins requis : Dom Barthélémy Tirani, prieur de Tourrette Jean Baptiste Blavet médecin de Nice et cinq Tourrettans : Don Jean Auda, Pierre César Auda, Barthélémy Clerico,Joseph Laurens et Jacques Guigo.
Le comte Honore meurt le lendemain
6
Juillet 1684. |
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LES CANUBIO SEIGNEURS DE TOURRETTE
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Marie Véronique Canubio ( 1718/1790) | Le Comte Joseph Canubio (1795/1885) |
Marie-Anne Peyrani s'est mariée en
1697 avec le Vassal François Marie Canubio di Torricella. Ce piémontais natif de Cuneo
était issu d'une famille qui avait des droits seigneuriaux à Torricella prés de Céva
et sur quelques parties de Demonte. Mais François Marie est assassiné en 1714 et
Marie-Anne meurt en 1758. Avec son fils Victor Félix, commencent de très long procès en
France pour les domaines de la région de Bordeaux et avec la commune de
Tourrette-Levens. La révolution supprime le fief mais les Canubio continueront à porter en Italie le titre de Comte de Tourrette. Les héritiers Canubio qui ont toujours vécu à Cuneo, ont vendu le 8 mai 1829 le château de Tourrette, ou plutôt les ruines qu'il en restait à Louis Carles notaire à Tourrette pour 450 livres et l'obligation de célébrer à perpétuité, une messe annuelle dans l'église de Tourrette. |
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Raymond
CHABAUD teste en 1225 |
Le 1" juillet 1223, Raymond de Chabaud teste dans sa tour de la vieille ville de Nice. Parmi les testaments de nobles niçois des XIIIe et XIVe siècles, celui de Raymond Chabaud est l’un des plus intéressants. Il permet de saisir sur le vif la mentalité d’un riche seigneur ; il donne également certaines règles de droit : absence de droit d’aînesse, tutelle avec conseil de famille, dot en argent aux filles, pouvoir très grand conféré à la mère ou au tuteur. Raymond Chabaud occupait en effet une haute situation féodale dans le Pays de Nice, il possédait tout ou partie des fiefs suivants: Châteauneuf, Contes, Tourrette, La Roque, Mérindol et Puget-Théniers. Le texte de son testament est très long en voici les passages les plus caractéristiques. Pour l’histoire, Raymond s’est remis de sa maladie, il est parti à la 6e croisade (1228-1229) et en a ramené ainsi qu’il est raconté à la suite, la vierge de Misraïm, toujours exposée en l’église de Tourrette. Au nom du Seigneur, amen. Moi, Raymond Chabaud, sain d’esprit, malade de corps, je consigne ma dernière volonté par testament de la façon suivante : Premièrement je constitue pour mes héritiers Pierre,Milon et Geoffroy Chabaud mes fils. Je constitue mes filles. Guillaumine et Tiburge mes héritières pour la somme de 1300 livres de Gênes à titre de dot. Je confie la garde et la tutelle de mes dits fils et filles à Dame Astruge ma soeur et à Augier Badat mon beau-frère, et je donne à ma soeur pleine faculté d’augmenter ou de diminuer la dot de mes filles, et de les marier, ainsi que mes fils, selon sa volonté. Si l’un de mes fils mourait avant l’âge de 25 ans sans laisser d’enfants procréés par lui, les deux autres lui succéderaient ; si cela arrivait à deux de mes fils, le troisième leur succéderait ; enfin, si mes trois fils mouraient sans héritiers légitimes, mon héritage passera à mes filles. Si celles-ci décédaient sans descendances, ma soeur Astruge19 sera mon héritière. Je veux et j’ordonne que les dits tuteurs, après mon décès tiennent dans ma maison un coffre muni de deux serrures dont les clefs seront tenues l’une par ma soeur, l’autre par Augier Badat ; dans ce coffre seront déposées mes entrées, et Augier Badat une fois par jour, et davantage si cela était nécessaire, devra venir avec ma soeur et ouvrir ce coffre soit pour y déposer mes entrées, soit pour en extraire l’argent pour payer les dépenses nécessaires ; cela fait, ils fermeront le coffre et chacun retiendra sa clef. De même je veux et j’ordonne que chaque tuteur tienne deux registres, l’un pour les entrées et l’autre pour les dépenses. Je désigne comme bons conseillers et pour aider les dits tuteurs à mener à bien leur office : Foulque Badat, Rostaing Guigonis, Guigues Ricard, Guillaume Riquier et Bertrand Raibaud20. Je fais quitte Guillaume Riquier et ses frères de toutes leurs dettes envers moi sauf pour ce qu’ils me doivent au titre de la gabelle. De même je dis que la commune de Grasse devra payer aux dits tuteurs sur la somme qu’elle me doit seulement 300 livres de Gênes et je lui fais remise du reste à condition toutefois qu’elle s’acquitte en paix de cette somme. Sur ces 300 livres je laisse 100 livres à la commune de Nice pour la construction du port, 150 livres à ma soeur qui donnera 10 livres au seigneur évêque de Nice et aux chanoines pour mon âme ; et le restant sera distribué par ma soeur pour assurer la célébration de messes pour le repos de mon âme, comme cela lui paraîtra le mieux... De même en rémission de mes péchés, je lève la Croix par la main du seigneur-évêque de Nice,et si Dieu me conserve la vie, je promets d’aller au-delà de la mer au service de Dieu; si je mourais à cause de ma présente maladie, alors je demande à ma soeur et à Augier Badat d’envoyer à ma place un chevalier auquel Us donneront 100 livres de Gênes, mes armes de corps, une cui-rasse de cheval, 100 setiers de froment et 100 setiers d’avoine. Je laisse à ma fille Astruge que j’ai eu de Bellinda25 une somme de 25 livres de Gènes quand elle prendra mari. De même je veux et j’ordonne que les dits tuteurs payent pendant 7 ans un chapelain qui chantera la messe chaque jour pour mon âme. Je veux, j’ordonne et je prescris que si quelqu’un voulait offenser injurieusement Rostaing Guigonis, Guigues Ricard, Guillaume Riquier et ses frères, Raymond Chabaud et Misquet Chabaud, mes cousins, ceux-ci puissent venir dans ma tour et s’y défendre, et que Dame Astruge ma soeur leur envoie ses hommes pour les aider; et ceci se fera pendant quinze années complètes. De même je veux, j’ordonne et je prescris que tous mes hommes et tous les hommes de mes châteaux aident et défendent mes dis cousins chaque fois que cela sera nécessaire.... De même je laisse à Bertrand de Châteauneuf mon cheval, et je veux que chacun de mes hommes de Châteauneuf lui apporte un setier de blé annuellement et cela pendant 7 ans. Fait dans la tour du dit Raymond Chabaud, l’an 1223, le premier jour de juillet ; ont été témoins ; le seigneur Pons, abbé de Saint Pons, Bertrand de Concha, prévôt de Nice, Rostaing Guigonis, Guigues Ricard, Guillaume Riquier, Jourdan Riquier, Pierre Riquier, Guillaume d’Eze, Guillaume Astier, Pierre Badat, maître Guillaume ; Geoffroy Fulco. Raymond Terii, notaire.
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