On ne s'ennuie jamais à la pension des Oliviers

Exit l'idée de la vieille maison de retraite délabrée où tous s'ennuient à mourir. Même si, parfois, les médias en dénichent encore une de-ci, de-là. Aux "Oliviers" (et il y en a beaucoup d'autres à Tourrette-Levens), il en va tout autrement. La directrice, Michèle Brun, veut autre chose pour ses chers pensionnaires. Cours de gymnastique source de crises de rire, sorties et séjours dans le vaste parc fleuri et ombragé agrémenté de parasols et de sièges confortables, cours de peinture et de façonnages divers, interventions fréquentes de la psychologue Frédérique Gallissiaz, d'une gentillesse et d'une douceur proverbiales: revue de presse (les pensionnaires verront ainsi cet article dans leur journal favori), chants, jeux de société. Le jour de la visite du journaliste, par exemple, Frédérique proposait des demi-proverbes que les pensionnaires devaient compléter. "Rira bien... qui rira le dernier!" Et tout le monde a bien ri! Le plus étonnant est qu'à la question "Quelle vie préférez-vous? Celle d'autrefois, au travail ou celle d'aujourd'hui?" tous ont répondu : "Celle d'aujourd'hui!" avec un seul seul bémol, à cause de la santé un peu chancelante parfois. Mais les aides-soignantes, les infirmières et les médecins veillent. Il y a presque autant de personnel que de pensionnaires!

Valéry d'AMBOISE

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