Est-ce le climat, la luminosité particulière, l’absence de pollution, la tranquillité? Ou bien tout à la fois ? En tout cas, les artistes viennent de plus en plus nombreux chercher l’inspiration à Tourrette-Levens, assurés d’y trouver également un accueil, un soutien, voire même une promotion à bien des niveaux : le maire n’est-il pas vice-président, notamment à la culture, du Conseil général et de la Canca ?

Ainsi est né l’Espace Chubac où les plus grands (Brasilier, Folon...) viennent exposer. Ainsi sont venus s’installer dans la commune des artistes de réputation internationale, tels que Isolde Baumgart, Jim Monson, Patrick Smith, les pionniers, car bien d’autres vont arriver.

Jim Monson est né à Minneapolis en 1943 et étudia à l’université du Iowa avec Mauricio Lasansky. À Paris de 1969 à 1976, il est l’assistant de S.W. Hayter (gravure sur cuivre) et devient professeur de gravure (1976/82) dans plusieurs universités des États-Unis. La simple liste de ses expositions à travers le monde occuperait une colonne entière : Épinal, Genève, Hamamatsu (Japon), Kassel, Madrid, Miami, Monte-Carlo, Orvieto, Ovado (It.), Paris (maintes fois), Philadelphie, Séoul, Stockholm, Stuttgart, Worcester... Il figure dans presque autant de collections permanentes en Europe, Asie et Amérique (Bibliothèque Nationale de Paris, British Museum...).

Adepte de la gravure sur bois, qu’il maîtrise avec une extraordinaire dextérité (il serait à peu près le seul en France à exploiter cette technique), il exécute lui-même la conception, la réalisation et l’impression sur papier bois à l’aide d’une presse spéciale. Chaque gravure passe jusqu’à quarante fois dans la presse en question : un repérage minutieux est nécessaire et la plaque de tilleul doit être gravée à la gouge, avec un soin immense. Le tirage d’un modèle est en général de 75 exemplaires numérotés qui se vendent dans maintes galeries à travers le monde entre 1000 et 2500 euros pièce, du moins en 2011, car la cote peut grimper très vite avec un tel artiste. En cette période de bourse incertaine et de revenu insignifiant des placements (quand revenu il y a !), l’art est une valeur refuge ; en plus, une gravure de Jim Monson est plus agréable à regarder qu’un titre ou un billet de 500 euros (prix direct proposé par l'artiste) !

À Nice, c’est la galerie-librairie Matarasso (où Picasso exposa), 2 rue de Longchamp, qui propose ses lithographies depuis une vingtaine d’années.

Jim Monson est membre à part entière (parmi les sept) de l'académie Marémontane

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Parmi les artistes installés à Tourrette-Levens, Isolde Baumgart, épouse Monson depuis 1973, est sûrement la plus représentée sur le web. Le moteur de recherche Google annonce près de 400 sites autour de cette artiste, dont la modestie masque la célébrité internationale. On retrouve sa signature, par exemple sur de nombreux timbres des Postes allemandes, dont elle est un des piliers depuis plusieurs décennies, sur des affiches telles que celles de la foire de Munich (ville où elle est née), d’autres pour le Bicentenaire de la Révolution française (artiste invitée) le cinéma -(« Les Enfants du paradis », reprise pour les cinémathèques germaniques : voir illustration), et la publicité en général.Son art, elle l’a appris au plus haut niveau, aux Beaux-Arts de Berlin et de Kassel, et avec S.W. Hayter. Elle avait à peine trente ans lorsqu’elle a commencé à enseigner au Centre américain de Paris ; puis, à l’université du Connecticut, à la Merz Akademie de Stuttgart, à l’université de Kassel... Membre de l’Alliance graphique internationale (AGI), elle expose personnellement en Europe et aux USA depuis 1960 et dans le monde entier en groupe. Les prix qu’elle a obtenus sont prestigieux : Toulouse-Lautrec, Versailles, Cinéma... Elle est représentée dans les collections les plus diverses privées ou publiques, par exemple à Berlin, Francfort, Kassel, Minneapolis, Munich, Paris (Bibliothèque Nationale, Ville de Paris), Oslo, Skopje, Stuttgart, Wiesbaden...

Contrairement à la plupart (pour ne pas dire la totalité) des artistes de sa génération, les techniques informatiques les plus sophistiquées ne la rebutent nullement. Il faut dire que dans le monde de l’affiche et du timbre-poste, l’évolution est rapide et elle dépasse très vite certains affichistes incapables de suivre. Mais n’est-ce pas un peu le cas de bien des activités d’aujourd’hui qui envoient sur la touche ceux qui ne peuvent évoluer... ?

Isolde Baumgart-Monson était membre à part entière (parmi les huit) de l'académie Marémontane. A ce jour, elle n'a pas été remplacée...

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Le théâtre, à Tourrette-Levens, se porte bien. Grâce à Véronique Vernette évidemment. Notre artiste, d'ailleurs, est autant comédienne que psychothérapeute. Lorsqu'elle a créé son école "Côté jardin", en 1996, pour les enfants de 4 à 18 ans, elle a permis à ces jeunes d'exprimer leurs joies et leurs peines à travers un médium artistique:"L'Art est aidant". Mais l'expression en général n'est-elle pas la visée de toute activité artistique? Une réussite que l'on peut qualifier de... spectaculaire. Des spectacles ont pu être organisés, avec des enfants, des danseurs, de la musique. Ce qui peut être un résumé de son travail passionné, une approche artistique unique dans la région.
Les cours ont commencé pour les adultes en 2001. Le "Coryphée" était né. Des adultes comédiens amateurs donc, mais qui se produisent en public, parfois dans différents théâtres des environs, voire même avec rémunération, s'il vous plaît! Les Tourrettans se souviennent des spectacles très réussis du "Drôle de mariage" et des "Mille-feuilles au chocolat" donnés au château et à la salle des fêtes. Et puis, une autre école a été ouverte à Saint-André-de-la-Roche.
De nouvelles réussites: "Un air de famille" (de Jaoui-Bacri) au théâtre "Le Village" et "Roméo et Juliette" (de Shakespeare) avec les ados à Tourrette-Levens et Châteauneuf-Villevieille notamment.
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Coryphée-Côté jardin. 06.20.03.54.17 + 04.93.91.09.67. Les mardi, jeudi et vendredi à la salle des fêtes à partir de 17H. Inscriptions pour l’année 2007 (à partir de septembre).