Les Nuits du Château ont commencé en fanfare.... enfin, c'est une façon de parler pour Mozart et Haydn, les deux invités de marque de ce concert dirigé par Philippe Bender. Ce chef à la réputation nationale, voire même internationale, croissante, va bientôt diriger l'orchestre de Nice qui devrait être associé à celui de Cannes.
Les choeurs "Tourrettissimo" (dirigés par Jean-Pierre Grégoire) et "Andantino" ont accompagné le fameux orchestre dans plusieurs opus dont le "Dies irae" du requiem de Mozart.
Après l'intervention de trois solistes, dont Isabelle Schoenhenz (soprano) et Vincent Leleu (trompette, victoire de la musique), le passage le plus pittoresque du concert a été le dernier mouvement de la symphonie dite "des Adieux" de Haydn. La suprise de bien des mélomanes non avertis a été grande de voir les instrumentistes cesser de jouer, un par
un, éteindre leur pupitre et disparaître jusqu'au sublime solo de deux violons. Cela s'est même terminé d'une façon désopilante, sur l'initiative de Michèle Frère, qui a accroché un sac à dos (en fait, son cadeau de vacances!) sur les épaules de son ami Philippe Bender, un cordage autour du cou et l'a entraîné hors de scène. La foule, comme on dit aujourd'hui, était "morte de rire". Ressuscités, les spectateurs ont reçu l'explication: les musiciens du prince Esterazy, séparés de leur famille depuis des mois, voulaient rentrer chez eux. Le prince n'en avait cure et ne voulait rien entendre... C'est pourquoi Haydn décida de composer cette symphonie très significative. Le lendemain du concert, tout le monde quittait joyeusement le site d'Esterhaza...
Rien à voir avec des questions de subvention, comme a tenté de le faire croire le présentateur André Peyrègne... pour des raisons très personnelles...
Un triomphe pour l'orchestre, son chef, les solistes et les choeurs. Avec plus de 800 personnes enthousiastes pour les applaudir... Un succès partagé par l'équipe des bénévoles présidée par Francis Bailet!
Valéry d'AMBOISE
