Les prestations en solo (ou en duo avec la regrettée Martine Pujol) de Richard Cairaschi à Tourrette-Levens ont commencé dès l'Antiquité... ou presque. Je parle bien sûr de l'antiquité des soirées du château, au tout début de ce millénaire et même avant. Et l'espace disponible au château est toujours complet, parfois une bonne heure avant le début du spectacle (voir les images ci-dessous!) Et c'est de mieux en mieux, puisque les tribunes qui ont été ajoutées depuis peu sont également complètes pour les spectacles du plus grand pitre niçois.
Ah! bien sûr, les estrangers sont parfois un peu gênés par le patois qui émaille ses discours désopilants, mais la manière de raconter, le comique du ton et du geste emportent tout.
Qu'il traite des problèmes du berger un peu alcoolique, de la boulangère et de ses pains, ou pans-bagnats, de l'informatique, des boules (le sport préféré de Richard), des gros oiseaux (en fait, des deltaplanes) qu'il viserait volontiers avec un fusil, de son copain débile Roger, du curé –le Fangio du village tant il conduit vite–, de l'hostie coincée dans le dentier, c'est le rire assuré et le public n'en rate pas une miette, mort de rire (MDR, comme disent les fans, ou LOL pour les anglophones).
Une caractéristique de Richard Cairaschi: il peut tout dire, sur n'importe quoi, sans être jamais méchant et les piques qu'il lance, y compris vers le maire, présent devant lui, ne blessent jamais tant elles sont drôles et énormes.
Des adieux, d'accord. Mais pas de blague, Richard! Nous t'attendons demain (ou presque) et après-demain, pour de nouveaux adieux. Jusqu'à la fin des temps qui nous sont impartis par dame nature... ou par le hasard.

Valéry d'AMBOISE (photos de Suzanne d'AMBOISE)