Le troisième volet, qui se déroule en 1962, de "Vida d'Aqui", la remarquable trilogie en langue niçoise, est titré "Noun passa temp que revengue".
Ne cherchez pas la traduction sur Google; le mieux est de consulter la notice que la production distribuait à l'entrée du parc du château.
Un public extrêmement nombreux, pour ne pas dire la grande foule des patoisants, avait envahi tout l'espace disponible et attendait avec impatience la suite des aventures de Toina (attention! C'est un homme, malgré ce nom avec finale en "A"), ce vieillard de 90 ans, interprété d'une façon exceptionnelle* par Frédéric Bellanger, comédien, auteur et co-metteur en scène avec Véronique Vernette.
Tous les autres personnages avaient changé de rôle, à commencer par Nathalie Bailet, comédienne de haut vol, qui survole la distribution, dans le rôle de Chesca. Une autre excellente comédienne, dans le rôle de Margarida (petite-fille de tanta Choisa jouée dans les deux premiers volets par Jacqueline Bailet-David, indisponible pour le 3e volet), est Nicole Borgialli, qui n'a eu que quelques semaines pour apprendre le rôle...
Les autres participants méritent tous des éloges.

A noter les beaux maquillages (celui de Toina –un vrai santon! est hallucinant!)

Il faut ajouter que le public est reparti ravi, mais aussi un peu triste, car comme son nom l'indique, la 3e partie de la trilogie est la fin de l'histoire. Qui va convaincre l'auteur de faire machine arrière, comme Lucas dans "la Guerre des étoiles", et de nous raconter ce qui se passe AVANT le 1er volet, par exemple, en 1860, lors de la cession du comté de Nice à la France de Napoléon III? Ou en 1872, l'année de naissance de Toina... Avec Frédéric Bellanger dans le rôle du bébé... ou de son père.

De toute façon, ce "divertissement culturel" fera date dans l'histoire du comté. La meilleure preuve? Ces imitations qui fleurissent à droite et à gauche, dans la région. N'est-ce pas un beau compliment que de constater la prolifération de ces épigones?

Valéry d'AMBOISE (photos Suzanne d'AMBOISE)

* "Incroyable!" disaient certains, dans le public, "on croirait voir mon grand-père!"