Voici le texte lu par Aurélien Franco lors des cérémonies du 8 mai. Aurélien Franco est le petit-fils de Victor Gasiglia, ancien combattant d’AFN. Il a relaté avec émotion, lors des cérémonies du 8 mai 2013, son voyage avec les collégiens de René-Cassin au camp d’Auschwitz.
Le mardi 12 février 2013, les délégués de classe du collège René-Cassin sont partis en Pologne visiter les camps de la mort à Auschwitz ; nous sommes arrivés à l'aéroport de Cracovie puis nous avons eu trois quarts d'heure de bus pendant ce temps là, une guide a commencé à nous parler de l’histoire de la Pologne, l'invasion de la Pologne par l'Allemagne nazie.
Arrivés devant le camp d’Auschwitz-Birkenau, nous étions face à la porte de la mort et nous voyons les rails des trains de la mort, puis nous avons commencé la visite, la guide nous expliqua la grandeur du camp, environ 150 terrains de foot puis nous sommes rentrés dans différents baraquements de bois.
Les premiers baraquements étaient les latrines et les autres, les dortoirs, composés de lits à trois étages, les prisonniers étaient entre 5 à 7 dans ces lits à étages ; la guide nous expliqua comment survivre dans ces camps : il fallait troquer la nourriture contre de nouveaux vêtements, ne jamais oublier sa gamelle et dans les dortoirs ils filaient se mettre au 3e étage parce que l'air y était plus frais l'été et plus chaud l'hiver.
La visite s'est poursuivie vers le mémorial ; la guide nous montra les wagons transportant les déportés, puis où ils étaient triés ; elle nous expliqua que les femmes, les jeunes enfants et les personnes âgées étaient envoyés dans le camp d' extermination et les hommes et les personnes aptes à travailler étaient envoyés dans le camp de concentration.
Lors du chemin vers le mémorial, ils y avait des photos expliquant les atrocités qui se passèrent dans les camps de la mort. Les nazis avaient détruit tous les bâtiments pour ne pas laisser de trace de leurs actes horrible. On s’arrêta devant une ruine de chambre à gaz; la guide nous expliqua que les prisonniers se déshabillaient dans une grande pièce et puis rentraient dans la salle où ils étaient gazés.
Dans la salle, la guide nous montra des traces d'ongles sur les murs, car les personnes essayaient de creuser les murs avec leurs ongles. Après nous sommes rentrés dans une salle où ils y avaient des photos des déportés; là, un pincement au cœur m'est venu, car je voyais de jeunes enfants sur ces photos et des familles entières qui ont été amenées et anéanties dans ce camp de la mort.
Puis à la fin de la visite, nous sommes allés devant le mémorial ou nous avons observé une minute de silence pour les victimes. Pendant cette minute dans ma tête je me suis dit, mais comment des êtres humains ont pu infliger à leurs semblables tant d'atrocités, et aussi que les personnes qui ont vécu ici ont pu vivre comme cela dans ces conditions de vie, dans ce froid, sans presque rien manger et vivre ainsi en attendant leur mort.
L’après-midi, nous sommes allés dans le musée d’Auschwitz. Nous rentrons dans différents blocs et là il y avait des valises, des lunettes, des affaires, des casseroles, des produits de beauté, 80 000 mille paires de chaussures et aussi les cheveux de femmes déportées, car le kilo de cheveu se revendait 30 euros; puis la visite continua; la guide nous expliqua les différentes tortures et punitions dans ce lieu, elle nous montra les cellules où étaient enfermés les déportés ayant commis un vol et dans cette cellule on ne vous donnait pas à manger et on vous laissait mourir. Puis la guide nous amena à l'endroit où les déportés dormaient debout.
La visite se termina par le mur de fusillade et la guide nous amena dans le lieu que redoutaient tous les déportés. J'ai levé les yeux vers le ciel et j'ai vu cette longue cheminée; nous sommes rentrés dans une chambre à gaz; la guide nous montra les trous par lesquels le gaz était envoyé. La visite s'est poursuivie par la salle où se trouvaient les fours; ils étaient petits, mais la guide nous dit que les déportés morts rentraient à deux; je me suis dit qu'ils devaient être très maigres pour rentrer dedans. En sortant, je me suis demandé comment, à cause de la folie d'un , près de 6 millions de personnes ont été exterminées.
Je voudrais remercier le collège et le conseil général des Alpes-Maritimes pour m'avoir offert ce voyage de la mémoire et en particulier le docteur Frère pour son investissement dans cette opération.