La paella des Rapatriés, à la salle des fêtes, est un véritable opéra-bouffe en 4 actes.
Acte 1 : Ouverture.
Il a fallu de nombreuses répétitions pour choisir les partitions, négocier avec les fournisseurs, envoyer les invitations, préparer la salle, la veille jusqu'à minuit, puis le dimanche matin dès 9H pour plus de deux cents participants.
Acte 2 : Apéritif.
Tout est prêt. Les mélomanes sont arrivés. Il faut leur servir l'apéritif sur le parvis, sous un grand soleil. Alain Frère (1er violon) et Michel Cornebois (cor anglais), entourant la resplendissante diva Anne-Marie Bailet et son choeur de bénévoles saluent la foule et entonnent en prélude de l'opéra-bouffe,
Marseillaise et hymne des Africains.
Acte 3 :
En avant la musique.
La diva dirige aussi l'intendance,
l'orchestre, les ballets et les choeurs. Un signe vers le Grand Vatel et Vivian surgit dans la salle sous les applaudissements: dans les trois gigantesques "Bach" noirs, le riz est bien "Cui" là où il a "Milhaud", les petits pois ont "Verdi", et des "Rameau" de thym et de laurier décorent la paella. Les "Saint-Saens" des mélomanes seront comblés. Alors, l'étrange musique monte dans la salle Maurice-Couret, celle des fourchettes, des mandibules; quant à la sauce, on "Lassus".
Acte 4 : L'opéra est fini.
La superbe diva Anne-Marie se réjouit du spectacle des convives comblés qui convergent vers la sortie en la remerciant avec chaleur, elle, ses choeurs et son orchestre. Il faut à présent tout ranger, rendre la salle dans un état impeccable au grand Luc, l'intendant municipal. Dur labeur qui conduira aux portes de la nuit.
Valéry d'AMBOISE
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