Ouf ! Tout le monde respire à l’Association touristique du canton de Levens, l’ATCL. Le grand patron du tourisme régional (CRT), Dominique Charpentier, a déclaré « Chaque maillon de la chaîne touristique est irremplaçable et vous qui cherchez à donner un caractère authentique à vos établissements, à votre cuisine, à vos villages êtes dans le vent de l’histoire, vous êtes un maillon fort ! »

Des subventions réduites. Et pourtant, la « Région » paraît d’un autre avis, puisqu’elle a réduit dans des proportions considérables toutes les subventions allouées à ce bon élève du tourisme.

« Pas seulement à l'ATCL, » s'écrie son président, le docteur Alain Frère. « Il en va de même par exemple pour l'ADEM, durement touchée par ce changement brutal de politique. C'est grâce à l’élu Damiani que nous avons quelque peu arrondi les angles. »

En un mot, politique, la « région » (marseillaise) n'apprécie pas les efforts des Niçois. « Il a fallu, » continue le président Alain Frère, très remonté, « que Christian Estrosi débloque 40.000 euros pour sauver la situation ; sinon, la promotion pour l'arrière-pays aurait cessé et il y aurait cinq chômeurs de plus. »

Une trésorerie fluctuante mais saine. Qui plus est, la nouvelle comptable (bénévole mais néanmoins très active), Anne-Marie Bailet, a dû batailler toute l'année pour faire rentrer les subventions maintenues. L'expert-comptable a même expliqué qu'ils venaient de recevoir en février 2005 une subvention pour l'année 2004. « Quoi qu'il en soit, bien que fluctuante, la trésorerie est saine, grâce à une gestion des plus serrées. »

L’ATCL invente. Dans un contexte difficile, l'ATCL a pourtant maintenu sa fréquentation, grâce à des actions de plus en plus en profondeur. Patrick Isakovitch, coordinateur et inventeur, a expliqué qu'il faut aller chercher le touriste et non se contenter d'être un simple distributeur de prospectus. D'où, par exemple, les efforts importants mis en place pour la foire de Nice entièrement animée par l'ATCL.

En lieu et place d'un « Algeco » un peu étroit à présent que le succès est là, les nouveaux locaux attendus par l'association et ses charmantes hôtesses, iront donc en faveur d'une efficacité accrue.

Le Comité Régional du Tourisme invente. L’intervention de Dominique Charpentier a impressionné l’assemblée*. «  Bien des actions nous sont communes mais nous, au CRT, agissons exclusivement en dehors de la région. » C’est ainsi que 35 pays, réservoirs à touristes pour la Côte-d’Azur, sont prospectés activement. Parmi eux, la Chine, dont le docteur Frère est un spécialiste qui y a conduit plusieurs missions (énorme succès de son exposition azuréenne itinérante à Shangaï et dans plusieurs autres grandes villes). Ce pays est promis à devenir le 2^e client du département (200.000 visiteurs attendus dès 2008). L’Inde promet aussi. Dominique Charpentier insiste encore sur les nouveaux segments en cours d’exploitation tels que les golfeurs, les passionnés d’oiseaux rares (nous en avons plus que nous croyons), de villages authentiques, de cuisine du terroir.

« En conclusion, notre région, n'en déplaise à certains médias nationaux, a connu en 2004 une progression de 1%, modeste mais considérable si l'on compare avec les moins 12% voire moins 18% de l'Espagne et l'Italie. »

Coup de chapeau aux hôtesses. Les quatre hôtesses de l'ATCL, Pascale-Anne, Denise, Laurence et Suzanne ont, pour finir, été ovationnées pour leur bonne humeur et leur travail constant. Elles peuvent être rassurées sur la pérennisation de leur association. « Le tourisme, première ressource mondiale, n’est pas délocalisable et la Côte-d'Azur est la seule région, avec Paris, à travailler 365 jours par an. » Encore une citation de l'incontournable Dominique Charpentier. (21/02/2005)

*Etaient présents à cette assemblée générale : la totalité des maires du canton (ou leur représentant), l’artiste Jacky Decroix venu présenter avec chaleur l'association « Mosaïque du coeur » en faveur de plusieurs villages sinistrés du S.E. asiatique, de très nombreux adhérents de l'ATCL : hôteliers, restaurateurs et assimilés, artistes et artisans, commerçants spécialisés, musées et autres acteurs du tourisme de l'arrière-pays.