Deux nouvelles fiches pour
le site internet des musées du Château |
Le conservateur des musées du Château (insectes et histoire naturelle), le très brillant et passionné Lionel Carlès, nous envoie deux descriptifs pour les dioramas, que vous retrouverez sur le site des musées : musée du chateau. Ce site, qu'il a entièrement nourri de ses photographies, études et observations diverses, est très fréquenté, également au niveau international (il existe une version anglaise) Visitez-le! C'est une très bonne introduction à la visite physique des musées; là-haut, vous pourrez vérifier par vous-même le dynamisme et l'érudition du grand Lionel. On ne compte plus les animations en tout genre qu'il organise au château, autour des musées, contribuant à la progression constante du nombre de visiteurs, et à leur satisfaction...
Valéry d'AMBOISE |
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Tétras lyre (Tetrao tetrix)
Tétras et Tetrao se traduisent du grec par « glousser comme une poule qui pond ». Son nom espagnol se traduit par coq-lyre, son nom anglais la grouse noire, son nom allemand, la poule des bouleaux et son nom italien le faisan de montagne. Appelé aussi petit coq de bruyère, car il aime se tenir dans les bruyères des collines rocheuses, ce Gallinacé vit en montagne, à la limite supérieure des forêts, dans les landes ou les prairies alpines. Il est très lié au mélézin. Il se nourrit essentiellement d’aiguilles de conifères, de bourgeons, de baies et de fleurs. En hiver, il creuse une cavité dans la neige pour se protéger du froid. Les mâles sont en grande partie noir bleuté, avec les caroncules au-dessus des yeux rouge vif et une large tache blanche sous la queue. Les plumes de celle-ci, en forme de lyre, lui ont donné son nom. Les femelles sont brunes barrées de sombre.
Sa parade nuptiale est impressionnante : au printemps dans un endroit particulier surnommé l’arène, il « joute » contre d’autres prétendants, devant les femelles, en dansant, toutes plumes déployées, le cou gonflé tendu vers le bas, chuinte et roucoule pour s’attirer les grâces d’une femelle. Ces dernières émettent fréquemment autour de ces arènes un caquètement nasal. Sa très grande sensibilité au dérangement, en particulier sur les places de chant, le rend particulièrement vulnérable. On a trouvé des tétras tués par des remontées mécaniques !
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Chamois (Rupicapra rupicapra)
C’est une sorte d’antilope diurne, vivant dans plusieurs endroits de France : les Alpes, le Jura, le département du Doubs et les Pyrénées où il porte le nom d’isard. Il a été introduit dans les Vosges et le Cantal. On peut le rencontrer en moyenne montagne aussi bien qu’en haute montagne où il grimpe et saute avec agilité. Son cœur, plus gros que celui d’un homme, lui permet en cas de grand danger, de gravir 1000 m de dénivelé en moins de 30 minutes.
L’été, il monte au-delà de la limite des forêts, dans les prairies alpines. Il a durant cette saison un pelage court et fauve avec une ligne médiane sombre sur le dos. L’hiver, il redescend dans les forêts et son pelage est plus dense et brun foncé. Les chamois mâles sont généralement solitaires et rejoignent les femelles et les jeunes à l’époque du rut. Pendant l’hiver, la mortalité peut être grande à cause du froid, des avalanches, du manque de nourriture mais également du loup depuis le retour de ce prédateur en France, en 1992.
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