Simone Biblocque, une grande dame, vient de nous quitter; l'émotion est profonde dans le village et les cérémonies qui ont précédé son inhumation dans le cimetière de la commune, le 31 juillet 2008, se sont déroulées en présence du maire, le Dr Frère et de 17 adjoints et conseillers; tous les présidents d'association étaient présents, toutes les grandes familles tourrettanes représentées. L'église débordait de monde tandis que le père Khadi prononçait la messe des défunts, illustrée par Sylvère Bourges à l'orgue et toute la famille Ailhaud, dont le tout jeune Aurélien qui a chanté un vibrant "Ave Maria".
Le docteur Frère a rendu un hommage poignant à la disparue.
Elle a, en premier lieu, servi sa famille avec son mari Joseph et superbement réussi; ses trois enfants sont des personnalités éminentes; son fils commandant de CRS, à présent en retraite, Françoise professeur et Claudine, bien connue des Tourrettans, professeur de droit à la faculté de Nice, et adjointe du Dr Frère, n°2 sur sa liste; les petits-enfants de Simone Biblocque ont également une situation brillante: médecin, avocat. La grand-mère pouvait être fière.
Ensuite, elle a bien servi sa commune; pendant des années, elle a été préparatrice à la pharmacie, qui était alors la seule du canton, où elle était à la disposition des patients de jour comme de nuit, dimanche y compris.
Elle a également servi en qualité de maire adjointe à l'éducation, dans la municipalité de Georges Bonjean. Son implication dans les écoles notamment lui a valu des palmes académiques bien méritées.
Elle avait une certaine idée de la France, son mari étant un grand résistant. Ensemble, ils ont sauvé bien des vies, au péril de la leur, en cachant et protégeant des résistants pour éviter qu'ils soient arrêtés par la gestapo: elle a reçu la médaille d'argent du Souvenir français des mains du président Lucien Campoverde, qui lui a également rendu hommage, sur le parvis de l'église Ste-Rosalie.
Simone Biblocque, très engagée dans le respect des traditions, était une fidèle des cérémonies de l'Appel du 18 juin, notamment, de la Ste-Rosalie, de St-Antoine. Après Maurice Couret et pendant des années, elle a été correspondante de Nice-Matin.
Admirée et admirable par son savoir, son respect des valeurs, elle avait l'immense qualité d'un sourire perpétuel qui restera à jamais dans le coeur de sa famille et de ses amis, les Tourrettans.
A tous, la municipalité et le webmestre adressent leurs condoléances attristées.

Valéry d'AMBOISE