Plus décontracté que Gilles Apap, tu meurs. Chemise blanche toute simple, bermuda noir, tongues: le violoniste du 21e siècle (dixit Yehudi Menuhin lui-même SVP), vedette internationale de haut rang, joue dans son jardin, comme l'a dit le Dr Frère qui a présenté le spectacle. Avec une aisance et une virtuosité stupéfiantes, il vous exécute un morceau de Bach enchaîné avec une gigue bretonne et un air populaire irlandais à laisser le public abasourdi, émerveillé (ovation debout, comme on dit en français!). Et sa complice Myriam Lafargue, championne du monde de l'accordéon, n'est pas moins étonnante. Une corde lâche? Pendant que le virtuose violoniste répare en coulisse, Myriam nous fait une fantaisie sur "Les Yeux noirs" à se mettre à genoux devant. Le maître fait monter sur scène un jeune virtuose d'une dizaine d'années pour étudier, la main sur le bras du virtuose, les mouvements du violoniste; c'est sa manière à lui de communiquer son art. Tout cela avec un humour hilarant.
Vous avez raté ce spectacle? Courez vite à Amsterdam (Concertgebouw SVP!), ou Genève, dans le Colorado ou à Ottawa pour réparer votre impardonnable erreur.
Et les "Amis du château" bénévoles d'accueillir, pendant ce temps, tous les assoiffés, les affamés dans leur bar, ceux-là mêmes qu'ils ont reçus (merci Jean Canestrier et tous les autres) avec des friandises et... infiniment de patience et de gentillesse. Bravo Francis Bailet, votre équipe est formidable.

Valéry d'AMBOISE