|
On oublie trop souvent que Charles François Thaon de Revel, qui s'est distingué en commandant les troupes sardo-niçoises contre les troupes révolutionnaires françaises en 1792 était d'origine tourrettane. La grand-mère Cassandre Thaon était
née de Chabaud. Elle était fille d'Henri de Chabaud seigneur de Tourrette
et de Revel, et sœur d'Honoré IV de Chabaud, baron de Carnet, seigneur de
Belleplaine et Scortinal, comte de Tourrette et Revel. Les Thaon de Revel"
sont donc les descendants de la famille de Chabaud de Tourrette. |
 |
|
Il fait ses études à l'Académie Royale de Turin. Il en sort
porte-enseigne dans le régiment de Saluces en 1740. En 1744, il vient se
battre dans le Comté, les troupes gallispanes» ont en effet envahi la
région. Il conquiert tous ses grades dans le régiment de Nice, capitaine
en 1762, major en 1768, lieutenant colonel en 1771, major général en 1780.
Il épouse en 1755 Madeleine Gallean d'Ascros. Le 29 mars 1781, le roi Victor-Amédée lui donne le commandement général du Comté de Nice. Il y reste jusqu'en 1787 où il est envoyé en Sardaigne avec le titre de vice-roi. En 1792 il revient sur le continent et commande un corps d'armée lors de l'invasion française. De son quartier général de La Giandola à Breil, il lance une contre-attaque sur la Vésubie, s'empare des villages de Saint Martin, Roquebillière et Lantosque. Il sort vainqueur de la grande bataille de l'Authion seule défaite dans la région, de l'armée révolutionnaire (3200 soldats français tués), le général Brunet qui les commandait, rappelé à Paris, rendu responsable de ce massacre fut exécuté). Charles-François, blessé, doit se retirer à Turin et reçoit le grade de général d'infanterie juste avant le traité de Paris qui met fin à la guerre. Le comte Thaon de Revel est gouverneur de Turin en 1797. Il est gardé à vue par les Français et ses deux fils sont emmenés en otages en France. Il s'échappe et le roi de Sardaigne le nomme en 1799 lieutenant-général dans ses états de terre ferme, avec plein exercice de l'autorité royale. En 1800 il est élevé au marquisat et reçoit l'ordre de l'Annonciade. Il meurt le 14 décembre 1806. |
|