Fallait-il renouveler le "Festival Franz-Liszt Côte d'Azur" (voir l'article de 2011) qui, après tout, n'était qu'une forme d'hommage au compositeur et pianiste hongrois pour le deux centième anniversaire de sa naissance? Michèle Frère (pour Tourrette-Levens) et Pierre Bailet (président du festival) se sont lancés avec courage.
C'est le public qui a répondu. On ne peut plus favorablement, puisque le hall des sports était à peu près plein à l'orchestre (quelques spectateurs l'avaient déserté pour monter en mezzanine). Il faut dire que voir et entendre, présenté par André Peyrègne, le fantasque et fabuleux François-René Duchable est un événement qui ravirait les mélomanes du monde entier. Tourrette-Levens est devenu un centre culturel incontournable pour être à même de recevoir des artistes de ce niveau mondial. Il ne faudrait surtout pas oublier l'orchestre régional de Cannes-Provence-Côte-d'Azur, lui aussi d'un niveau exceptionnel; nul doute que le chef Philippe Bender a beaucoup fait pour le porter ainsi aux nues.
La 2e rapsodie hongroise et la fantaisie tout aussi hongroise pour piano et orchestre honoraient Liszt, tandis que le concerto pour piano de Grieg, auquel Liszt aurait mis la main pour aider son ami norvégien, complétait le programme avec les charmantes "Danses de Galanta" de Kodaly, compatriote de l'auteur des "Préludes".
Oui, il était très judicieux de poursuivre ce festival Liszt (et ses amis) et le triomphe reçu par ce concert nous promet une 3e édition tout aussi passionnante. Y verrons-nous les fameux "Préludes" et la "Malédiction" pour piano et orchestre du plus célèbre musicien hongrois... avec Franz Lehar et Bela Bartok? Mais c'est une autre histoire... et une autre époque.

Valéry d'AMBOISE