Un week-end à Dronero

Grâce à la Compania del buon camino, association de randonneurs de la province de Cuneo, et en remerciement de randonnées organisées pour eux en bord de mer, nous venons d’être invités un week-end à Dronero, ville située dans la vallée de Maïra où nous attendait un programme éclectique.

Samedi, réception de bienvenue puis petite balade à Sant-Anna di Roccabruna et pique-nique offert ; ensuite visite guidée de Dronero, réception par le maire de la commune avec projection d’un film sur le parcours occitan de la vallée de la Maïra et apéritif d’honneur offert par les commerçants de la rue piétonne. Le repas pris au restaurant «Il Cavallo Bianco» un concert de musique régionale italienne ont clos cette journée bien remplie.

Dimanche, randonnée au départ de Cartignano à travers bois en passant par de petits hameaux dont certains sont encore occupés par des vacanciers de fin de semaine puis déjeuner dans la salle polyvalente et discours de fin de réception avec promesse de se rencontrer à nouveau sur d’autres randonnées.

Ce week-end nous a permis de mieux connaître cette région où l’influence occitane est encore très présente (langue, croix occitanes, etc …), ce qui nous rapproche de cette culture ainsi que son évolution grâce aux nombreuses explications qui nous ont été fournies.
Ainsi, au début du siècle dernier, les conditions de vie étaient très rudes ; la commune d’Elva était spécialisée dans la confection de perruques en achetant ou en faisant du troc avec les cheveux des jeunes filles des hameaux alentours.
Lorsque la vallée est devenue savoyarde, la gabelle y a été instaurée : pour éviter cet impôt, le sel était caché au fond des barriques d’anchois …
Aujourd’hui encore, demeurent d’actualité les «enchères» pratiquées par les communes voisines de la chapelle Santa Cristina : les habitants vendent des objets dont ils n’ont plus l’utilité et l’argent ainsi récolté sert à l’entretien de la chapelle.
Un personnage célèbre de cette vallée: Giacomo Inaudi, quasiment analphabète, qui en gardant les moutons se livrait à de savants calculs; en France il fut présenté à l’Académie des Sciences et à Alfred Binet qui lui consacra une étude.
Actuellement, l’économie de la vallée repose sur les fromageries, chocolateries, caves vinicoles, fabrication de vélos et les responsables entendent développer l’agro-tourisme pour maintenir ces activités.
Il s’agit d’une région qui mérite d’être connue, aussi bien pour sa beauté que pour l’accueil amical et chaleureux de ses habitants qui ont en commun l’amour de leur région et ne demandent qu’à le faire partager.
En résumé, une région à visiter

Pierre Pelleran

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