Gendarmes, voleurs et voisins vigilants |
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On entend parfois, dans le tram, une alarme signalant par exemple la présence de pickpockets. C'est ce que la Gendarmerie met en place à l'échelle d'un quartier. Elle a ainsi créé, depuis 2002, l'opération «Voisins vigilants». Dans les quartiers isolés, des référents sont nommés qui seront, en somme, ses haut-parleurs et ses yeux. Des cambrioleurs sont signalés aux gendarmes ? Ils envoient l'information à ces référents qui ont pour charge de la répercuter au plus vite auprès des gens du quartier concerné qui redoubleront de vigilance. Et réciproquement… |
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CHARTE PREAMBULE La liberté d’aller et venir et le respect de la vie privée sont des droits constitutionnels. En corollaire, Article 1er - Chacun au profit de la sécurité de tous Au plan local, démentant concrètement l'individualisme qui caractérise souvent nos sociétés d'aujourd'hui, des initiatives comme «la Fête des Voisins» ou les réactions spontanées de résidents à l’égard de personnes seules, à l’occasion d’événements climatiques rigoureux (canicule, neige) témoignent d’un élan certain. S'inspirant de l'esprit de ces initiatives, le dispositif «Participation Citoyenne» vise à renforcer des relations de solidarité et de proximité entre voisins d’un même quartier afin que chacun participe à la sécurité et la tranquillité de ses voisins, de leurs proches et de leurs biens. Article 2 - Le quartier au coeur du dispositif Les journées consacrées à l’activité professionnelle, les périodes de congés, les créneaux horaires
Article 3 - Les citoyens au centre du dispositif Sous l’impulsion de la municipalité à l’initiative du projet, le dispositif est un partenariat qui associe la bonne volonté des citoyens et l’engagement accru des forces de sécurité compétentes sur le territoire de la commune.
Article 4 - Le rôle des voisins vigilants Les voisins vigilants s'engagent bénévolement à être des référents dans leur quartier, de manière continue ou ponctuelle, en fonction de leur disponibilité. Ils veillent, mais ne surveillent pas. Attentifs à tout événement suspect, menace ou délit en cours justifiant une information ou une intervention des forces de l’ordre (ex. : véhicule suspect, départ de feu, volet, fenêtre ou porte d’une habitation voisine ouverte en l’absence des occupants, en période climatique particulière, ne pas avoir aperçu depuis longtemps une personne seule ou vulnérable, perception de cris ou de bruit anormaux, etc.), ils entrent en contact avec la gendarmerie ou la police municipale pour le signaler. Ils ne sauraient en revanche violer l’intimité et la vie privée de leurs voisins par une observation envahissante ou déplacée, que rien ne peut justifier. Ils sont vigilants, mais ne sont pas des vigiles. Ils ne constituent aucunement une milice se substituant aux forces de l’ordre. Ils n'organisent pas de rondes de surveillance, ne se comportent pas en enquêteurs, moins encore moins en justiciers. Ils n'interviennent eux-mêmes qu'en cas d'absolue nécessité, notamment pour porter secours à des personnes menacées par un péril grave immédiat. Ils alertent les forces de l’ordre, mais ne les remplacent pas. Leur rôle est de signaler aux gendarmes ou policiers municipaux, le plus rapidement possible et par tous moyens, les événements susceptibles de menacer la sécurité de leurs voisins ou de leurs biens. Ils constituent une interface entre leurs concitoyens, les élus et les membres des forces de sécurité.
CONCLUSION
Aux antipodes de toute forme d’autodéfense, le concept «voisins vigilants» recrée les relations humaines et favorise l’entraide. Citoyens solidaires, les voisins vigilants constituent, au sein de leurs quartiers, une véritable chaîne de solidarité et d’alerte en partenariat avec la gendarmerie nationale et la police municipale.
Être voisin vigilant, c’est être solidaire vis-à-vis des autres, Être voisin vigilant, c'est respecter les droits individuels et les libertés publiques, Être voisin vigilant, c'est entrer dans une démarche de prévention de la délinquance |
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