Gendarmes, voleurs et voisins vigilants

On entend parfois, dans le tram, une alarme signalant par exemple la présence de pickpockets. C'est ce que la Gendarmerie met en place à l'échelle d'un quartier. Elle a ainsi créé, depuis 2002, l'opération «Voisins vigilants». Dans les quartiers isolés, des référents sont nommés qui seront, en somme, ses haut-parleurs et ses yeux. Des cambrioleurs sont signalés aux gendarmes ? Ils envoient l'information à ces référents qui ont pour charge de la répercuter au plus vite auprès des gens du quartier concerné qui redoubleront de vigilance. Et réciproquement…
Jacqueline et Huguette sont volontaires pour la route du Mont-Macaron ; Roger et Sauveur pour le col de Revel. Il en va de même pour St-André… Un peu à la manière des feux de forêt.
Le chef d'escadron Olivier Berger, commandant la Cie de gendarmerie de Nice, explique que l'opération trouve sa source dans la proposition d'une Américaine de St-Paul-de-Vence, une dame Snyder, un système de vigilance proche étant pratiqué dans son pays d'origine. Claudio Sanalitro, alors commandant de la brigade locale, a lancé l'opération au niveau local, puis, devant son succès, «Voisins vigilants» (appelée depuis «Participation citoyenne») a été reprise dans les Alpes-Maritimes et au niveau national.
Lors de la présentation de cette opération, le Dr Alain Frère a insisté sur le partenariat efficace existant entre la Gendarmerie, la police municipale et les maires. Il a fait remarquer que la délinquance avait chuté d'une façon spectaculaire ces dernières années, grâce au travail de proximité, sur le terrain.

Valéry d'AMBOISE
Etaient présents à la réunion, le commandant de la Cie de Nice, Olivier Berger ; le capitaine Claudio Sanalitro, son adjoint ; le capitaine Patrice Miraglia, commandant de la communauté de brigades de Levens, et de très nombreux gradés, gendarmes et policiers municipaux. Ainsi que le DGS Fernand Bigotti et les adjoints du maire Luc Nativel, Georges Simon et Pierre Vitale.

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Voisins vigilants
voisins vigilants

CHARTE
« PARTICIPATION   CITOYENNE »
(Voisins  vigilants)

PREAMBULE

La liberté d’aller et venir et le respect de la vie privée sont des droits constitutionnels. En corollaire,
s'inscrit la nécessité de garantir pour chacun la sécurité de sa propre personne, de ses proches et de ses biens. C'est la vocation première de l'autorité judiciaire et des forces de sécurité (gendarmerie et police nationales, polices municipales).
Les Communes de TOURETTE-LEVENS et de ST-ANDRÉ-DE-LA-ROCHE proposent de faire appel à la vigilance individuelle de chacun de ses administrés au bénéfice de la sécurité de tous dans le strict respect de la Loi.
Respectueux du rôle qui leur est dévolu ainsi que des libertés individuelles, le dispositif «Participation Citoyenne» ne constitue pas une invitation à se substituer aux autorités chargées de veiller à la sécurité publique.
S'inscrivant dans le cadre d'une participation citoyenne à la prévention des incivilités et des actes de délinquance, il repose sur quatre principes simples : le bon sens, le bénévolat, le civisme et la solidarité.

Article 1er - Chacun au profit de la sécurité de tous

Au plan local, démentant concrètement l'individualisme qui caractérise souvent nos sociétés d'aujourd'hui, des initiatives comme «la Fête des Voisins» ou les réactions spontanées de résidents à l’égard de personnes seules, à l’occasion d’événements climatiques rigoureux (canicule, neige) témoignent d’un élan certain. S'inspirant de l'esprit de ces initiatives, le dispositif «Participation Citoyenne» vise à renforcer des relations de solidarité et de proximité entre voisins d’un même quartier afin que chacun participe à la sécurité et la tranquillité de ses voisins, de leurs proches et de leurs biens.

Article 2 - Le quartier au coeur du dispositif

Les journées consacrées à l’activité professionnelle, les périodes de congés, les créneaux horaires
nocturnes constituent des temps durant lesquels les quartiers sont peu fréquentés. Ils sont donc davantage propices à la commission d’infractions et laissent désemparées les personnes seules et vulnérables. Ainsi, les délinquants ont souvent le champ libre du fait de l’individualisme et de l’indifférence des résidents.
En réaction, «Participation Citoyenne» permet, par la restauration de la solidarité et de la bienveillance portée à l’autre, de limiter les sentiments d’abandon et d’isolement.
Les quartiers acceptant de s'engager dans ce dispositif seront signalés par l’apposition de panneaux à leur périphérie et d’affichettes sur les boites aux lettres de ceux qui le souhaiteront, indiquant : «Voisins vigilants – dispositif en liaison constante avec la Gendarmerie et la Police municipale », ainsi que le logo. Ces supports d’information sont financés par la mairie.

 

Article 3 - Les citoyens au centre du dispositif

Sous l’impulsion de la municipalité à l’initiative du projet, le dispositif est un partenariat qui associe la bonne volonté des citoyens et l’engagement accru des forces de sécurité compétentes sur le territoire de la commune.
Chaque habitant a ainsi la possibilité de rendre plus efficace l’action de la gendarmerie nationale et de la police municipale en s’inscrivant dans un échange permanent d'informations accepté de manière consensuelle entre les administrés et les forces de sécurité.

 

Article 4 - Le rôle des voisins vigilants

Les voisins vigilants s'engagent bénévolement à être des référents dans leur quartier, de manière continue ou ponctuelle, en fonction de leur disponibilité.

Ils veillent, mais ne surveillent pas. Attentifs à tout événement suspect, menace ou délit en cours justifiant une information ou une intervention des forces de l’ordre (ex. : véhicule suspect, départ de feu, volet, fenêtre ou porte d’une habitation voisine ouverte en l’absence des occupants, en période climatique particulière, ne pas avoir aperçu depuis longtemps une personne seule ou vulnérable, perception de cris ou de bruit anormaux, etc.), ils entrent en contact avec la gendarmerie ou la police municipale pour le signaler. Ils ne sauraient en revanche violer l’intimité et la vie privée de leurs voisins par une observation envahissante ou déplacée, que rien ne peut justifier.

Ils sont vigilants, mais ne sont pas des vigiles. Ils ne constituent aucunement une milice se substituant aux forces de l’ordre. Ils n'organisent pas de rondes de surveillance, ne se comportent pas en enquêteurs, moins encore moins en justiciers. Ils n'interviennent eux-mêmes qu'en cas d'absolue nécessité, notamment pour porter secours à des personnes menacées par un péril grave immédiat.

Ils alertent les forces de l’ordre, mais ne les remplacent pas. Leur rôle est de signaler aux gendarmes ou policiers municipaux, le plus rapidement possible et par tous moyens, les événements susceptibles de menacer la sécurité de leurs voisins ou de leurs biens. Ils constituent une interface entre leurs concitoyens, les élus et les membres des forces de sécurité.

 

CONCLUSION

 

Aux antipodes de toute forme d’autodéfense, le concept «voisins vigilants» recrée les relations humaines et favorise l’entraide. Citoyens solidaires, les voisins vigilants constituent, au sein de leurs quartiers, une véritable chaîne de solidarité et d’alerte en partenariat avec la gendarmerie nationale et la police municipale.

 

Être voisin vigilant, c’est être solidaire vis-à-vis des autres,

Être voisin vigilant, c'est respecter les droits individuels et les libertés publiques,

Être voisin vigilant, c'est entrer dans une démarche de prévention de la délinquance
en partenariat avec les forces de l’ordre.

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