Une véritable ovation d'une foule compacte, debout dans le vaste chapiteau devant l'estrade occupée par les personnalités les plus éminentes du département, des applaudissements d'une longueur sans doute jamais vue dans la commune: l'élévation au rang d'officier de la Légion d'honneur du médecin, du maire et du vice-président du conseil général Alain Frère a été unanimement approuvée par les Tourrettans et leurs amis, venus parfois de très loin.
Il faut savoir que seulement un chevalier-légionnaire (il y en a environ un millier par département, en moyenne) sur dix accède à ce rang.
Les allocutions d'Éric Ciotti, de Christian Estrosi et du préfet Jean-Michel Drevet, remarquables par leur contenu, et le talent d'orateurs de ces trois personnalités, présentées par Bertrand Gasiglia, directeur-adjoint du cabinet du président Ciotti et 1er adjoint du Dr Frère, ont été, elles aussi, très applaudies. Mais celle du professeur Henry de Lumley, grand officier de la Légion d'honneur, archéologue de renommée internationale (l'homme de Tautavel, le déchiffrement des inscriptions millénaires du mont Bégo: c'est lui!) était d'une importance considérable. Il est vrai que pour les Tourrettans, peu habitués aux discours des académies de toutes sortes, qui se mesurent en heures, dix-huit minutes d'exposé paraissent un tantinet longuettes. Et pourtant, c'est avec une précision quasi scientifique que le grand savant a décrit la carrière exceptionnelle de l'ancien médecin Alain Frère, disponible, pour ses patients, jour et nuit, 365 jours par an; du maire, qui, en cinq mandats, a totalement métamorphosé son village devenu en particulier un "musée à ciel ouvert"; du vice-président du conseil général voué à la culture, qu'il a su étendre, notamment avec ses 450 "Soirées estivales" (300.000 spectateurs en 2012), jusqu'aux plus petits villages des Alpes-Maritimes; du passionné de cirque qui a créé, avec son ami Rainier III, que la princesse Stéphanie a suivi avec enthousiasme, le festival international du cirque de Monaco, dont les récompenses sont devenues, pour les artistes concernés, de véritables prix Nobel du cirque. Sans oublier le collectionneur, véritable mémoire vivante de cet art séculaire à travers les objets que les grands artistes du monde entier ont offerts, pour les déposer dans ce conservatoire planétaire du cirque.
Cette Sainte-Rosalie 2011, organisée notamment par les bénévoles du comité des fêtes, et Luc Nativel et ses employés municipaux, restera dans les mémoires.

Valéry d'AMBOISE