L'école de théâtre de Véronique Vernette s'est d'abord appelée "Côté jardin". Et puis, prenant le nom de ce chef des choeurs grecs, au rôle si important dans le théâtre antique, elle est devenue "le Coryphée". Son but n'est pas seulement de former des enfants ou des adultes au théâtre, mais surtout de leur permettre de se dépasser eux-mêmes. Pour cette mission, Véronique Vernette est particulièrement bien armée, bardée de diplômes, notamment de psychologie.
Une soirée marathon de spectacles, de plus de trois heures et demie, entractes inclus, était la consécration de toute une année de travail. Il y en avait pour tous:
– Les petits: «Promenons-nous dans les bois» création. Durée 7mn
– Les préados: «les Précieuses ridicules» de Molière, version intégrale, costumes de l’Opéra de Nice. 1h.
– Les moyens: «Cendrillon à la cour des Miracles» Création. Durée 40mn
– Les ados: «Les Femmes Savantes» de Molière, version raccourcie, costumes de l’Opéra de Nice. Durée 1h 15.
Il est évident que la représentation offrait des similitudes avec la symphonie des "Adieux" de Haydn, où les musiciens quittent un à un l'orchestre pour signifier au prince qui les nourrit, leur désir de partir en congé. Archicomble au départ, la salle des fêtes s'est vidée au fur et à mesure de la fin des prestations de chaque groupe, pour finir seulement aux trois quarts pleine devant les "Femmes savantes". A remarquer, comme toujours avec Véronique Vernette, des costumes de toute beauté (prêtés par l'Opéra de Nice), fidèles à Molière, un décor de qualité, des maquillages parfaits... et des apprentis comédiens, avec, notamment, une "Armande" exceptionnelle, parfaitement formés.
La coryphée du "Coryphée" sait y faire!

Valéry d'AMBOISE