Travailler 35 heures par semaine, le sous-préfet « montagne » Raymond Floc’h ne connaît pas, ou alors, deux fois dans la semaine. C’est ainsi que dès 6H30, au matin, il s’est trouvé au cœur de l’important dispositif de contrôle organisé par la Gendarmerie nationale sur la RD 19 à Brocarel et aux Moulins.
« Il est fondamental, pour moi, de soutenir nos gendarmes et de me rendre compte, vraiment sur place, de la réalité du terrain. En particulier sur le plan sécurité routière. En huit ans, 23.000 vies ont été sauvées et les radars en ont épargné, à eux seuls, près de la moitié. »
Reconnaissant le relâchement observé depuis le début de l’année 2011, le sous-préfet a cité des exemples auxquels il a lui-même assisté, des morts liés à la drogue, à l’alcool ou à la vitesse.
« Notre action se développe autour de plusieurs points. Inciter les conducteurs à la vigilance ; les dissuader d’adopter des conduites à risque, en particulier sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants. Sécuriser l’usage des deux roues. Enfin, donner plus de place au dialogue avec les usagers dans notre politique de sécurité routière. »
En somme, une savante alchimie entre la prévention et la répression.
Le major de la brigade motorisée de Nice Eric Pannier, insiste également sur le côté pédagogique des interventions de la Gendarmerie.
« Il est nécessaire d’expliquer, de faire comprendre les risques. Il est aberrant que dans le contrôle récent d’un véhicule en infraction grave, occupé par cinq personnes, la seule à être sous l’emprise d’alcool et de stupéfiant était au volant. »
Pour sa part, le capitaine de gendarmerie de Nice Claudio Sanalitro, adjoint du commandant Berger, résume la situation :
« Les radars, des pompes à fric ? Non, des pompes à vie. C’est le député Lucca qui l’a dit et je l'approuve. »
En tout cas, le bilan de l'opération tourrettane est de 100 infractions relevées, dont 80 pour excès de vitesse (record: 82 km/h au lieu de 50), 11 lignes continues franchies et 4 "téléphoneurs" au volant.
Interrogé à propos de la présence ou non de panneaux avertisseurs de ces dispositifs de contrôle, le préfet n’a pas souhaité s’exprimer. Le Dr Alain Frère, présent lors de l’opération, a déclaré: "Ceci répond aux demandes incessantes de centaines de nos concitoyens qui souhaitent des contrôles répétés, les ralentisseurs ne paraissant pas suffire".
En conclusion, disons-le vite, tant que c’est possible: sur demande du maire, le radar des Moulins, très peu efficace à cet endroit, va être déplacé.
Prenez le bus, c'est moins riqué!
Valéry d’AMBOISE, texte et photo