Jim Monson aux remparts... d'Antibes

Le vernissage de l'exposition du grand artiste américain, tourrettan d'adoption, Jim Monson, s'est déroulé dans les remparts d'Antibes, atelier du Safranier, en présence de nombreux Tourrettans pilotés par le 1er adjoint Bertrand Gasiglia et la conseillère Nathalie Bailet. Le succès de cette exposition prestigieuse s'est confirmé dès le premier jour puisque plusieurs oeuvres ont déjà été vendues; toutefois, elles resteront affichées qu'à la fin juillet, date de clôture. En fait, la spéculation sur cet artiste rare va bon train car si ces gravures sur bois sont vendues autour de 500 euros sur place, elles se négocient entre 1500 et 2500 euros sur internet, principalement aux USA.

Valéry d'AMBOISE

Jim Monson (1)
Jim Monson (2)

Monson

Est-ce le climat, la luminosité particulière, l’absence de pollution, la tranquillité? Ou bien tout à la fois ? En tout cas, les artistes viennent de plus en plus nombreux chercher l’inspiration à Tourrette-Levens, assurés d’y trouver également un accueil, un soutien, voire même une promotion à bien des niveaux : le maire n’est-il pas vice-président, notamment à la culture, du conseil général?

Ainsi est né l’Espace Chubac où les plus grands (Brasilier, Folon...) viennent exposer, et la salle culturelle. Ainsi sont venus s’installer dans la commune des artistes de réputation internationale, tels que Isolde Baumgart, Jim Monson, Patrick Smith, les pionniers, car bien d’autres vont arriver.

Jim Monson est né à Minneapolis en 1943 et étudia à l’université du Iowa avec Mauricio Lasansky. À Paris de 1969 à 1976, il est l’assistant de S.W. Hayter (gravure sur cuivre) et devient professeur de gravure (1976/82) dans plusieurs universités des États-Unis. La simple liste de ses expositions à travers le monde occuperait une colonne entière : Épinal, Genève, Hamamatsu (Japon), Kassel, Madrid, Miami, Monte-Carlo, Orvieto, Ovado (It.), Paris (maintes fois), Philadelphie, Séoul, Stockholm, Stuttgart, Worcester... Il figure dans une multitude de collections permanentes en Europe, Asie et Amérique (Bibliothèque Nationale de Paris, British Museum...).

Adepte de la gravure sur bois, qu’il maîtrise avec une extraordinaire dextérité (il serait à peu près le seul en France à exploiter cette technique), il exécute lui-même la conception, la réalisation et l’impression sur papier bois à l’aide d’une presse spéciale. Chaque gravure passe jusqu’à quarante fois dans la presse en question : un repérage minutieux est nécessaire et la plaque de tilleul doit être gravée à la gouge, avec un soin immense. Le tirage d’un modèle est en général de 75 exemplaires numérotés qui se vendent dans maintes galeries à travers le monde entre 1000 et 2500 euros pièce, du moins en 2011, car la cote peut grimper très vite avec un tel artiste. En cette période de bourse incertaine et de revenu insignifiant des placements (quand revenu il y a!), l’art est une valeur refuge ; en plus, une gravure de Jim Monson est plus agréable à regarder qu’un titre ou un billet de 500 euros (prix direct proposé par l'artiste) !

À Nice, c’est la galerie-librairie Matarasso (où Picasso exposa), 2 rue de Longchamp, qui propose ses lithographies depuis une vingtaine d’années.
VdA

Jim Monson