Une exposition se prépare à l'espace Chubac, du 4 au 30 mai, consacrée à un événement historique: le 150e anniversaire du rattachement du comté de Nice (et de la Savoie, coupée en deux à la Révolution) à la France dont la frontière était le fleuve Var.
Organisée par la municipalité à partir des archives départementales, elle montre l'état du comté à cette époque. Il faut savoir qu'un accord avait été signé à Plombières (1858) entre Napoléon III et Cavour, président du Conseil de Victor-Emmanuel II: l'Empire français aidait à chasser les Autrichiens du nord de ce qui n'était pas encore l'Italie; Victor-Emmanuel II rétrocédait le comté de Nice et la Savoie (francophone) à la France. Ainsi fut fait. L'Italie marchait vers son unité, officielle en 1861 mais à cette date, sans Rome ni Venise.
Il faut imaginer le sacrifice que ces Niçois s'imposèrent: notamment abandonner leur langue pour parler français et faire la guerre (1870, 1914 en particulier) pour la gloire des chefs d'un pays qu'ils venaient de rejoindre. Pourtant, le plébiscite fut écrasant, l'accord total, mise à part l'opposition de Garibaldi, né à Nice, qui voyait sa ville quitter sa patrie italienne en formation.
Oui, un grand moment d'Histoire pour le comté niçois.
La commune le marquera le 14 juillet avec un grand banquet de 2000 couverts gratuits pour les Tourrettans, les descendants de ceux qui ont payé très cher leur adhésion à la France et qui restent vivants par la grâce d'un nom gravé à jamais sur le monument aux Morts.

Valéry d'AMBOISE