Un couac dans la symphonie de Brocarel

Il n'y a plus de liberté en France...
Triste héritage de "Mai 68", véritable entreprise de démolition des bases de notre société, et du laxisme éhonté des politiques de tous bords depuis cette époque, l'indiscipline, déjà atavique dans la descendance des irréductibles Gaulois, impose désormais sa loi.
Notre civilisation se meurt, étouffée par la mort du civisme, du respect d'autrui, de l'intelligence qui faisaient la force de notre peuple. Et selon la loi du pendule, c'est une discipline de l'extrême, injuste, misogyne à outrance, qui risque de prendre le dessus.
Pourtant, il est écrit quelque part que "la liberté consiste à faire tout ce qui ne nuit pas à autrui." Alors qu'il a fallu imposer une loi pour empêcher les fumeurs d'assassiner 7000 non fumeurs par an. Alors qu'il faut des radars, des gendarmes et des barrages pour empêcher des chauffards d'assassiner d'autres milliers de survivants. Alors que des millions d'honnêtes gens voient leur liberté de circuler anéantie par la liberté de faire la grève. Entre autres mille exemples quotidiens, que chacun pourra citer à longueur de journée.
A la fin du tournoi de football, que des dizaines de courageux bénévoles ont tissé avec peine au fil de longues semaines, un journaliste et plusieurs dirigeants de club se sont trouvés bloqués pendant 24 minutes par la liberté d'un automobiliste de stationner EN PLEIN MILIEU DE LA VOIE D'ACCÈS au stade, toutes portières fermées à clé. Il a fallu 24 minutes presque interrompues d'avertisseurs sonores à fond pour que quelqu'un intervienne et libèrent ces prisonniers de la liberté.
Comme quoi, aucune manifestation, de quelque nature qu'elle soit, n'est envisageable sans un service d'ordre qui pourra déterminer où se situe la liberté d'un individu et celle de tous les autres. Et de service d’ordre, je n’en ai point vu, à part les arbitres, qui ont été, d’ailleurs, tout à fait remarquables dans leur rôle ingrat et pourtant fondamental.

Valéry d'AMBOISE, journaliste "libre".