La Fille de Madame Angot
à Tourrette-Levens (spectacle)

Je vous le dis tout de go : Madame Angot n'existe pas, sinon dans l'imagination populaire de la période qui a suivi la Révolution. Elle était le symbole de la "poissarde parvenue", que nous appellerions aujourd'hui "nouvelle riche", qui a gardé ses habitudes de poissarde, en particulier, de langage!
Donc si sa fille vient nous voir, c'est sous forme d'opérette, celle de Charles Lecocq (1832-1918), de décembre 1872, donc longtemps après la Révolution...

L'histoire? Pour retarder son mariage, la fille de Madame Angot chante en public les couplets séditieux (en particulier contre Mlle Lange) du poète Ange Pitou, qu'elle aime. Et se retrouve en prison
(en prison pour une chanson, cela ne vous fait pas rêver, à une époque où on peut, sans risque, injurier tout le monde, les mères et les autres?). Les choses s'arrangeront; mais pas tellement, en définitive...

A noter que Mlle Lange (comédienne) et Ange Pitou (poète contestataire) ont réellement existé. Parmi les airs célèbres de l'opérette:

– Marchande de marée
(Forte en gueule, telle était Mme Angot)
– Elle est tellement innocente
– Chanson politique
(Ce n'était pas la peine assurément, de changer le gouvernement [un texte toujours très actuel!])
"De Mme Angot, je suis la fille" (l'air célébrissime)

Un spectacle réjouissant.

VdA