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Depuis plus de cinq années, jamais vernissage n'avait déplacé autant de monde; une foule immense qui dépassait largement l'espace Chubac, la majorité des invités ayant dû rester à l'extérieur.
Le docteur Frère, médecin de la famille de l'artiste depuis très longtemps, a présenté le peintre-sculpteur en ami et a annoncé qu'il avait été choisi pour réaliser les fresques du collège René-Cassin. Ernest Pignon-Ernest avoua avoir accepté avec fierté cet honneur de mettre en valeur l'oeuvre du Prix-Nobel "Lui qui est l'auteur notamment du droit universel à la culture et à l'éducation"
Cet artiste planétaire a ensuite exposé quelques-unes de ses idées et explicité son travail. Par exemple sur trois grands axes :
– Naples, avec plusieurs centaines d'images
– Les Cabines téléphoniques (sur le thème de la ville contemporaine et de l'incommunicabilité)
– Soweto (banlieue de Johannesbourg en Afrique du Sud), lui qui avait dénoncé le jumelage de Nice et d'une ville d'Afrique du Sud toujours sous le joug de l'apartheid.
Appréhender les choses enfouies, réaliser des images afin de révéler les lieux en eux-mêmes, en somme associer par le dessin et la sculpture le lieu, l'espace et le temps; le site, les hommes et l'histoire.
Sa démarche napolitaine, où il a passé huit années, est caractéristique de son art. L'ombre de la mort qui plane sur la ville, dominée par la menace omniprésente du Vésuve, le souvenir de Pompéï, les symboles grecs, romains, chrétiens qui s'entrechoquent, autant de rituels de mort qui l'ont inspiré, en particulier pour les jeudi et vendredi saints.
Une très grande exposition.
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Ci-dessous, à l'espace Chubac, le docteur Frère présente Ernest Pignon-Ernest
à la foule, en présence, notamment, des artistes Jim Monson et Jean-Pierre-Augier.
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