l’Arlésienne s’appelait-elle Rosalie ?

Les festivités de la Sainte-Rosalie ont commencé en fanfare. Neuf cents spectateurs ont applaudi à tout rompre, debout, Jean Franval et sa compagnie qui ont interprété « L’Arlésienne » de Bizet… pardon, d’Alphonse Daudet ! Pour comprendre cette admirable pièce, que certains pourront trouver un tantinet larmoyante, il faut savoir qu’en 1872 (l’année du « Tour du monde en 80 jours » de Jules Verne), un débat secouait la France à propos de l’adultère ; un mari trompé avait assassiné sa femme et son amant et avait été acquitté ; beaucoup applaudissaient. Aujourd’hui, on se souvient d’Alphonse Daudet pour « les Lettres de mon moulin » (dont « l’Arlésienne » s’inspire) ou « Tartarin de Tarascon ». Ce membre fondateur de l’académie Goncourt, naturaliste dans l’âme, émeut toujours autant : tendresse, poésie, humour aussi parfois (moins que dans « Tartarin » évidemment) valaient cent fois, grand mérite de Jean Franval, l’exhumation de ce chef-d’œuvre oublié, aux sources de Pagnol. Le docteur Frère (le conseil général finance les spectacles de cette compagnie depuis 16 ans), monté sur scène, salua autant le comédien que le patron de la fameuse troupe, en insistant sur «  cette magnifique prose qu’est la langue française ! » Un monument en péril ? (2/09/2005)

Valéry d’AMBOISE, texte et photos (le public ; Jean Franval ; la troupe)

                              

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NB : Je me permets d’insister sur les énormes difficultés techniques que représente la photo d’une foule de 900 personnes à peu près sans éclairage (VdA)