Tourrette-Levens en catastrophe naturelle : évacuation immédiate !

Dans la nuit du vendredi au samedi 3 décembre, une tempête s’est abattue notamment sur la commune de Tourrette-Levens. L’adjoint au patrimoine, Luc Nativel, Tourrettan de très longue date, explique : « Je n’ai pas connu de phénomène d’une telle violence depuis 2002 et surtout, 1990 ». Il faut dire, par exemple, qu’un mur d’enceinte du château s’est écroulé sous la violence de cette tempête, menaçant plusieurs habitations. L’adjudant des pompiers, Lionel Ardisson, arrivé sur place avec Luc Nativel, a dû faire évacuer les propriétaires d’une maison déjà atteinte par les pierres de toute urgence à 23 heures, les autres riverains, moins menacés, ayant décliné l’invitation de quitter les lieux. L’adjointe Janine Carlès, dû CCAS, leur trouver un lieu d’hébergement. Tout un autre pan de mur d’enceinte menace lui aussi de s’effondrer.

Plus bas, face au parking, la voie a été totalement obstruée par un glissement de terrain, bloquant les riverains chez eux.

Sur la RD 19, deux gros éboulements ont réduit la route à une seule voie. Aux Moulins, un autre glissement de terrain a immobilisé tout un quartier. La route d’Aspremont a souffert a plusieurs endroits. La route de l’Abadie a été elle aussi complètement bloquée et l’automobile d’un Tourrettan, qui lui, a pu se dégager, est resté longtemps immobilisée sous l’éboulement.

Prises le matin du samedi entre sept et huit heures, les photos étaient déjà périmées dès huit heures trente, et les entreprises, dont il faut saluer la disponibilité, avaient dégagé la partie la plus gênante des gros éboulements, dépêchées par le maire, le docteur Alain Frère, Georges Simon, Luc Nativel et autres responsables, tous sur le pied de guerre avant l’aube.

Les Tourrettans seront, comme d’habitude, privés de télévision plusieurs heures, peut-être même plusieurs jours. Et le comble, certains téléphones portables (abonnés de Bouygues par exemple), indispensables pour ce genre d’urgence, ne fonctionnent plus comme à chaque gros orage ; par contre, les abonnés « Orange » disposent de leurs appareils.

Le maire, suite à tous ces dommages constatés, demande à chaque habitant de vérifier quels dégâts la tempête a causés chez eux, et de les signaler dans les 48 heures à la mairie par lettre. L’état de catastrophe naturelle va pouvoir ainsi être demandé.

Le ministre Christian Estrosi est venu en fin de matinée du samedi pour constater l’importance des dégâts, à la limite des trois communes Falicon, Saint-André-de-la-Roche et Tourrette-Levens.(3/12/05)

Valéry d’AMBOISE, texte et photos 

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