Une « Nuit » au violon

Présenté par le docteur Frère comme le « Paganini » du jazz, François Arnaud et son quintette se sont produits, dans le cadre des soirées estivales du conseil général, au château de Tourrette-Levens, où les « Amis » les accueillaient.

Clavier (et saxo soprano), contrebasse, batterie, clarinette (guitare et flûte traversière), accordéon et enfin le violon de François Arnaud : un sextette très « chantant » qui donne à ce jazz une allure presque romantique, privilégiant la mélodie aux effets « abstraits » du jazz moderne. La formation classique du violoniste (1er prix du conservatoire) se laisse entrevoir dans des accents parfois viennois mais le caractère tzigane domine, avec des variations spectaculaires dans les extrêmes, graves ou aigus, d’une virtuosité étourdissante. Le public, très nombreux, vibre, réagit continuellement, participe, applaudit les solistes, scande un air en tapant dans les mains, chantonne parfois, secoue la tête ou balance le pied. Et lorsque le sextette entame « les Yeux noirs », c’est du délire, mais le concert est déjà fini. Une soirée autour du violon de François Arnaud, un beau spectacle pour les amateurs de jazz ; quant aux autres, ils auraient aimé aussi ! (22/07/2005)

Valéry d’AMBOISE, texte et photos : le docteur Frère présente François Arnaud ; François Arnaud au violon ; le quintette.