Alexandrins coquins pour une nuit des reines

Il y avait du monde, et tous venus très tôt,

Des amis du château contempler les tréteaux.

Le théâtre du Cours, un quintette majeur

Jouait « la Nuit des reines » et la main sur le cœur,

Il nous faut avouer que ce fut un succès.

Spectacle olé olé pas très recommandé

Aux blanches dents de lait ni aux bonnets de nuit

Mais un régal de vers : fou-rire à nul ne nuit.

Des vers, on le conçoit, surtout de mirliton,

Des plus désopilants, d’un humour désarmant,

Où les rimes s’envolent et s’écrasent soudain

Matin avec coquin et col avec fofolle

Où l’homme est une femme et la femme catin

Où chacun trompe l’autre et se trompe lui-même

Où personne ne sait en somme ce qu’il aime.

Vilains cocos, homos royaux et quiproquos,

Anachronismes fous, festival de bons mots,

On rigole, on se gausse, et le triomphe est là.

(16/07/2005)

 

Valéry d’AMBOISE, alexandrins (de mirliton) et photos : des comédiens ébouriffants dans des costumes éblouissants (merci à l’Opéra de Nice) et des poses qui résument fort bien la pièce.