Michel Naud, un reporter sans frontières

Professeur à l’ESRA Côte-d’Azur (sur le port), voué à l’image depuis l’ORTF, le Tourrettan Michel Naud est un personnage indépendant, ouvert, sympathique et modeste malgré tous ses titres ; ce sont le plus souvent ses rencontres qui ont généré ses différents reportages.

Par exemple, la traversée de l’Atlantique à partir de Lyon jusqu’à New York - via le Rhône et la Méditerranée - sur un Fifty de 45 pieds sans escale de ravitaillement, en 1984, après une rencontre avec le directeur d’une filiale de TMC. Pour la TV allemande, son célèbre portrait de Jean d’Ormesson, (c’est lui qui a fait revenir l’académicien pour la première fois dans le château de ses ancêtres, à Saint-Fargeau), il le doit à une journaliste croisée pour le « Portrait de Dorian Grey ». Au FIPA de Biarritz, il dépanne un Français, vivant en Chine, venu pour des portraits de Français moyens ; le malheureux a été braqué près de Sophia Antipolis et tout son matériel, papiers et voiture lui a été subtilisé : et voilà un projet de magazine à Shangaï sur des portraits de jeunes Chinoises exemplaires. Son fameux « Spécial Schumacher – Claudia Schiffer à Monaco », est dû lui aussi à une rencontre.

« Depuis longtemps, j’ai en réserve un projet de portrait vidéo du docteur Frère qui fera date. De toute façon, tant que je pourrai tenir une caméra sur l’épaule, je continuerai ! » C’est cela la passion de l’image ; ce sont ces personnages-là qui font la richesse de l’audiovisuel azuréen. (24/02/2005)

Valéry d’Amboise texte ; photos : Michel Naud sur la muraille de Chine ; lors d’une « laborieuse » séance de travail à Cannes.